NOS RACES
Des races adaptées au terroir
Toutes ces races sont originaires des Pyrénées centrales et conservent des caractéristiques telles que la rusticité, l'aptitude pour la marche, le désaisonnement et l'instinct maternel. Les cheptels sont généralement montés en estive l'été et en bergerie l'hiver, l'agneau peut être valorisé (pour les 6 races) en agneau des Pyrénées. La Montagne-noire fait exception à la fois par son mode d'élevage et à la fois par ses qualités qui sont davantage bouchères et axées sur l'ardeur des béliers et la vivacité des agneaux.
L'UPRA ovine des Pyrénées Centrales, en tant que Organisme de Sélection (OS) est chargée d'assurer le suivi et le bon fonctionnement de la sélection de 6 races locales. La majorité de celles-ci sont menacées de part la faiblesse de leurs effectifs, ces races en question sont la Baregeoise (2), la Castillonnaise (3), la Lourdaise (5) et la Montagne-noire (6). La Aure et Campan (1) elle aussi est proche du statut de race menacée, la Tarasconnaise (4) quant à elle avoisinne les 150 000 individus et est très présente dans le massif Pyrénéens.
Zones géographiques originelles des races
L'Aure
et
Campan
Originaire des Pyrénées Centrales (Vallée d'Aure et Vallée de Campan), elle est originellement issue de croisement entre des Mérinos d'Espagne et des brebis pyrénéennes. Encore à l'heure actuelle on la retrouve essentiellement dans cette zone : Vallées d'Aure, de Campan, du Nistos et de la Neste et dans le massif des Baronnies. La race compte aujourd’hui moins de 6000 brebis productives (<1an).
La
Baregeoise
Historiquement, elle est issue de croisement entre la race Lourdaise et Merinos d'Espagne et plus récemment avec la Tarasconnaise. Elle reste représentée quasiment exclusivement dans le canton de Luz-St-Sauveur, son territoire restreint et homogène en fait un animal très adapté au terroir. Depuis 2003 sa viande est valorisé par l'AOC Barèges-Gavarnie.
La Castillonnaise
Originaire de l'Ariège (Haut Castillon), la race s'étend aujourd’hui aux départements de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées. De 50 000 brebis recensées en 1929 elle s'est dangereusement raréfiée dans les années 1980 en manque de qualités bouchères comparé à la Tarasconnaise. Son effectif grandit depuis et s'approche aujourd’hui des 6 000 brebis, seuil du statut de race menacée.
La
Lourdaise
Race originelle de Lourdes, en Hautes-Pyréennées, elle conserve certaines apparences des races anciennes malgré les diverses croisements qu'elle a subi. C’est aujourd’hui la race de brebis de massif la plus menacée de France avec une population totale avoisinant le millier d'individus.
La Montagne Noire
Originaire de la zone géographique du même nom dans l'Aude où elle est très peu représentée (1 élevage connu), elle ne subsiste actuellement qu'en Ariège et Haute-Garonne. Elle reste une race de piémont et de coteaux. La race a été reconnue officiellement en 2006 par le Ministère de l'Agriculture. Il s'agit de la seule race des Pyrénées qui n'est pas estivée mais elle conserve un attrait accru pour la vivacité des agneaux, l'ardeur des béliers et sa bonne conformation. Elle est donc régulièrement utilisée en croisement.
La Tarasconnaise
Historiquement d'origine Syrienne puis croisée de nombreuses fois notamment avec du mérinos d'Espagne et des races britanniques. Elle est aujourd’hui la race ovine allaitante dominante du massif Pyrénéen français (160 000 brebis recensées) présente en Ariège, Aude, Haute Garonne et Haute Pyrénées mais aussi dans le Gard et la Gironde.
Elle peut s'adapter à un système d'agnelage plus rythmé avec trois agnelages en deux ans, comme on le voit dans les 30, le 31 et le 33.
